L'Afrique de la Tradition
Les Sages Intellectuels Communautaires
Les premiers membres du Sillon Noir proviennent de l'Afrique de la tradition. Pour commencer le mouvement d’inculturation, ils ne partirent ni de leur sagesse ancestrale, ni de leurs maîtrises diverses des innovations sémantiques de leurs ancêtres mais de la foi au Christ, au nom de laquelle ils s’efforçaient de donner figure à la communauté chrétienne africaine. Le contexte de la Journée des Missions de l’année 1970 où s’est inauguré leur dialogue avec le jeune prédicateur de la Paroisse Saint François d’Assise de Bohicon, reste déterminant pour tout l’avenir du travail d’évangélisation du milieu traditionnel. La vraie base de tout l'effort d’évangélisation inculturée est restée, pour eux et pour tout le mouvement, la foi au Christ. Aussi est-ce dans leur rang que le Sillon Noir a compté ses premières victimes de la tradition (ces martyrs de la foi non encore canonisés).
Poursuivant aujourd’hui leur mission, avec le même radicalisme d’option pour le Christ, ils ont besoin d’être épaulés, de trouver un cadre pour une expression culturelle de longue portée.
Le CRS-NDI, notamment, à travers le Laboratoire d'Anthropologie et d'Historiographie du Sage Intellectuel Communautaire Daa René Akanzan (LAHSIC), voudrait constituer ce cadre.
Les animateurs du LAHSIC se donnent pour mission de rejoindre ces sages dans tous les espaces culturels et de les mettre en relation entre eux.
Ils leur apportent le support logistique pour :
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la mise en œuvre de leur méthodologie de recherche propre ;
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leur formation par la prière et la lecture biblique africaine christocentrée ;
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leur formation à la lecture chrétienne critique des éléments de la culture recueillis ;
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les mises en œuvre des résultats de la recherche au niveau liturgique, catéchétique, pastorale de la santé, éducatif, théologique etc. ; celles-ci devant être faites toujours dans le contexte du sujet historique de l’inculturation, qu’est l’Eglise locale, avec son premier pasteur.